Le contexte

Admin Age : 34 Date d'inscription : 18/09/2009 Nombre de messages : 71

1er septembre 1976. Poudlard.

Cher journal,

Cette année commence très bien. Comme à chaque rentrée, nous avons eu droit à un superbe festin après la répartition des nouveaux élèves par le choixpeau magique. Tout s'était évidemment admirablement bien déroulé. Pourtant, nous avons mangé... curieusement. Comme si les merveilleux plats de Poudlard n'étaient pas vraiment ce qui nous intéressait le plus à ce moment là. Il faut dire que le discours du directeur n'y est pas pour rien !

Parlons-en, de ce discours ! D'accord, au début, rien d'extraordinaire, le blabla habituel : soyez unis, soyez gentils, apprenez bien, ne vous faites pas la gue-guerre entre vous. Et si possible, si vous trouvez le temps entre deux cours, essayez de respecter le règlement et de rester dans le droit chemin. On le connaît déjà tous par coeur, ce petit discours là. La suite est plus intéressante : Dumbledore a parlé des liens entre sorciers, qui devaient selon lui à tout prix se renforcer. Il a parlé de certains objets, certains sorts, dont le maniement pouvait emmener bien loin. Il a parlé de nouveaux cours : dorénavant, nous apprendrons le russe et le français, pour pouvoir communiquer avec les élèves des autres grandes écoles sorcières. Et si nous le désirons, nous pouvons apprendre davantage de langues : un professeur d'italien et un professeur d'allemand ont également été engagés.

J'ignore le pourquoi du comment de ces nouveautés. Elles sont assez étranges, et je connais déjà assez le professeur Dumbledore pour pouvoir deviner qu'il manigance un truc louche. Reste à savoir quoi. Et puis, pourquoi y a-t-il désormais ces quelques jeunes aurors, ayant pour la plupart achevé leur formation depuis relativement peu de temps, qui patrouillent dans les couloirs ? Et pourquoi la liste des objets interdits par Rusard a-t-elle raccourci, au lieu de rallonger comme chaque année ?

Tout cela est très bizarre... Que se passe-t-il donc ???
Bien à toi, cher journal,

Marlène McKinnon

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- Portus legio, fit une voix masculine assez grave.
- Omni portus, répondirent en choeur deux femmes et un homme.
Une myriade d'objets anodins et disparates s'éclairèrent d'une lumière bleutée avant de reprendre leur apparence normale. Les quatre mages eurent l'air satisfaits. Un petit soupir de soulagement sembla s'échapper des lèvres du plus vieux d'entre les quatre. Ainsi, ça avait marché ! Les quatre mages tendirent leurs baguettes vers les objets et marmonnèrent une incantation. Les objets tournoyèrent un petit instant dans le vide avant de s'éclipser dans une gerbe lumineuse et de disparaître totalement. Les quatres sorciers se retrouvèrent seuls dans la pièce vide, et bientôt, chacun transplana, non sans avoir félicité le glorieux inventeur.

La nouvelle invention de Dumbledore. Voilà qui leur plaisait à tous ! Des portoloins d'un nouveau genre, qui, non contents d'avoir une seule destination ; en avaient quatre, aléatoires. En outre, ils pouvaient transporter des gens à l'infini : le premier sorcier y touchant se retrouverait catapulté dans une de ces directions, à savoir Poudlard, Beauxbâtons, Salem et Durmstrang. Ainsi, les élèves se retrouveraient dans l'un des quatre châteaux, mêlés aux autres, et pourraient être transportés ailleurs n'importe quand. Une bien curieuse invention.

Pour l'instant, le professeur Dumbledore ne s'en était ouvert qu'à trois personnes : le professeur Olympe Maxime, directrice de Beauxbâtons ; le professeur Yvan Borovsky, directeur de Durmstang ; et le professeur Naomi Powell, directrice de Salem. C'étaient ces trois personnages qui étaient venus l'aider tout à l'heure, dans cette pièce vide. Chacun avait invoqué une série d'objets provenant de leurs écoles respectives, et les avaient ensorcelés. Dorénavant, élève, professeur, quiconque y toucherait se retrouverait dans l'une des trois autres écoles. Pour le meilleur... ou pour le pire.

C'est dans cet état d'esprit, tout heureux de ne pas avoir à révéler le secret, que les quatre directeurs avaient fait leurs discours solennels de la rentrée. La surprise serait grande, ils n'en doutaient pas. Et les liens formés pouvaient se montrer très puissants entre les différentes "victimes" de cette stratégie. Pour éviter les problèmes éventuels, chacune des quatre grandes écoles avait recruté une kyrielle de médicomages et d'aurors : autant éviter au maximum les accidents causés par le choc de la découverte, et pouvoir soigner les petites blessures occasionnelles...

C'est dans cet état d'esprit mystérieux qu'ouvrirent les quatre écoles. Salem, Beauxbâtons, Durmstrang, Poudlard... reliées entre elles par la folie de quatre personnes...